L’e chiffre est tombé dans la note de conjoncture publiée par l’Insee cette semaine : le taux de marge des entreprises françaises, exprimé par le rapport entre l’excédent brut d’exploitation et la valeur ajoutée, reculera encore cette année. Il devrait, selon les experts de l’institut public, tomber à 29,4 %, contre 29,8 % l’an dernier et 30,5 % en 2012. Il toucherait ainsi son plus bas niveau depuis 1985.
C’est une très mauvaise nouvelle, et pas seulement parce que les bénéfices dégagés par les sociétés sont au coeur de l’évaluation boursière. Vous connaissez tous le PER, qui figure dans nos commentaires et tableaux d’analyse financière. Il rapporte la valeur en Bourse au profit net de la société. Une mesure certes différente de l’EBE (ce dernier n’intègre pas les impôts, les amortissements, les frais financiers…) mais qui décrit également la capacité de la société à générer des bénéfices. En pratique, plus les profits augmentent, plus les PER diminuent et plus les actions apparaissent bon marché et voient donc leurs cours monter.
Non, si c’est une très mauvaise nouvelle, c’est aussi et surtout parce que, n’en déplaise à ceux qui dénoncent les superprofits des entreprises, les bénéfices sont à la base de tout l’édifice économique, tout au moins dans un univers capitaliste, qui est la règle sur toute la planète, à l’exception, peut-être, de la Corée du Nord. Ce sont eux qui permettent aux entreprises d’investir et, donc, d’être compétitives et, in fine, de créer des emplois. C’est le « théorème de Schmidt », du nom du chancelier allemand qui l’énonça, il y a déjà quarante ans.
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