Il est de plus en plus probable que la Métropole du Grand Paris soit une Métropole « light », une Métropole sans pouvoir. Le contraire de celle votée à l’Assemblée nationale en 2013, le contraire de celle souhaitée par Manuel Valls. Le Premier ministre a en effet été obligé, après la victoire de la droite aux municipales de rouvrir le dossier sous la pression de Patrick Devedjian et des nouveaux élus UMP qui ont poussé le syndicat d’élus Paris Métropole a demandé à l’unanimité la réécriture de l’article 12 de la loi MAPTAM. Celui qui définit la Métropole qui sera créée le 1er janvier 2016 et qui a été voté en 2013. Il faut dire que le texte était relativement mal fagoté et que, de l’aveu même de Daniel Guiraud, maire socialiste des Lilas et président de Paris Métropole, « à peu près inapplicable ». Manuel Valls a donc demandé une autre mouture à Paris Métropole d’ici le 30 septembre. Seulement voilà : entre les jusqu’au-boutistes anti-Métropole de Patrick Devedjian et les socialistes très minoritaires partisans d’une Métropole forte (dont Daniel Guiraud), le sénateur UMP Patrick Ollier qui vise la présidence de la Métropole en 2016 a réussi glissé une proposition de conciliation.
L’inverse de ce que voulait Manuel VallsUne proposition consensuelle parce qu’elle ne dérange personne, ne remet en cause aucun schéma, ne gêne aucune collectivité : la Métropole deviendrait un simple syndicat sans une fiscalité propre qui fédérer de grands ensembles territoriaux. Elle se contente de coordonner ce que font les « Territoires », le nouveau terme pour désigner ce qui existe déjà comme les grandes intercommunalités de la petite couronne (Grand Paris Seine Ouest, Plaine Commune, Est Ensemble entre autres). Patrick Ollier ne l’avoue pas mais « sa » Métropole serait aussi solide qu’une coquille d’œuf.
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